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Des plantes rares saisies par les douanes arrivent dans nos serres !

Dans le cadre de l’événement Les plantes ont-elles des droits ? les Jardins botaniques du Grand Nancy et de l’Université de Lorraine vont recevoir de la part du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris (MnHn) un don de plantes saisies par les douanes françaises à Roissy.

Certaines plantes sont très convoitées et peuvent faire l’objet d’un trafic illicite par des collectionneurs peu scrupuleux. Un commerce illégal qui menace l’équilibre d’écosystèmes souvent fragiles. Arrachées de leur milieu naturel, des espèces rares s’en trouvent encore plus menacées. Dans certaines régions, comme à Madagascar, on assiste à un véritable pillage.
Après saisies, les douanes font appel au MnHn, l’autorité scientifique pour la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). Puis les jardins botaniques du MnHn sont contactés par cette autorité pour expertise, identification et accueil des plantes si elles présentent un intérêt. Le MnHn peut aussi, en fonction du nombre de spécimens et des espaces, céder ces plantes à d’autres institutions de référence, comme le jardin botanique de Nancy. Des plantes rares originaires du Mexique (comme des Ariocarpus ou des Lophophora) et de Madagascar (différentes espèces de Pachypodium) intégreront ainsi les collections du jardin botanique. Des espèces règlementées comme le peyotl seront aussi accueillies à Nancy, dans un but pédagogique. Les plantes seront présentées « en cage » au public dans la serre aride du jardin, de manière temporaire et exceptionnelle. L’occasion pour le jardin botanique de rappeler ses missions de conservation du patrimoine végétal et de sensibilisation à la protection de la biodiversité. La venue d’une équipe du MnHn est aussi l’occasion d’un transfert d’autres plantes, dans le cadre des échanges entre jardins botaniques. L’enrichissement des collections d’un jardin botanique est en effet réalisé par des collaborations entre institutions de manière très réglementée sur le suivi de l’origine des végétaux. Le jardin botanique va de son côté léguer une grande partie de sa collection de pélargoniums au MnhN, lieu de référence dans la conservation de ce genre de plantes.

À partir du 30 avril, dans la serre des milieux arides